Ca a été un hiver de dingue sous haute tension avec des nuits bien courtes et des montagnes de galères. La rebellion a dû s'organiser coûte que coûte. Avec l'aide des nantais, des bourguignons des golfe-juanais, des savoyards, des canadiens et de quelques parisiens triés sur le volet, j'ai réussi à déjouer les coups pendables de l'armée invisible qui m'a pilonné sans relâche des semaines durant. Pour faire face à ces attaques 3D je n'ai eu d'autre choix que de surenchérir ou mourir, d'en souffrir ou d'en rire.

Ainsi est née ma capacité à la résilience, ainsi est né ce projet: traverser la France de haut en bas et avancer aussi loin que je peux vers la mer.

Bon, en vrai j'ai acheté une tente super chère l'année dernière que je dois absolument rentabiliser. Aussi, j'ai découvert que j'étais accro aux endorphines parce que ça rend heureux, qu'être heureux fait passer le temps plus vite, et quitte à être là autant remplir l'espace. En tous cas depuis que je fabrique les hormones du bonheur à coup de kilomètres, la vie est passée en mode bien plus haut de gamme, c'est sûr.


il est 43,85 printemps depuis mon premier crie et dans quelques heures, je prend le train. Oui, vendredi je pars pour un CDD de 40 jours à plein temps chez aujourd'hui maintenant.


Un spécial merci pour la sérénité à ma doublure qui assure la permanence de la salle de torture durant mon absence. A ceux qui se rendront compte de la supercherie il faudra simplement leur dire: "absente pour le moment, est partie respirer".


Merci aux bénévoles qui entretiennent les sentiers et aux régions qui fournissent les pots de peintures rouge et blanche. Et ça ne me déplais pas tant que ça de me perdre lorsque de toute évidence le pot était vide, ne serait-ce que pour me retrouver. (Si temps est que je me retrouve avant de terminer au milieu d’une falaise, d’une cascade, dans les ronces ou au milieu de fougères de 3m qui m’immobilisent comme si j’étais au deuxième rang de Metallica au stade de France le 12 mai 2019.)


Dans le désordre, un grand merci à tous mes coachs: l'URSSAF, les impôts locaux, les impôts fonciers, les impôts des entreprises, la CARPIMKO, le conseil de l'ordre, l'assurance professionnel, à l'AGAKAM, aux patients relous, à l'agence immobilière IMAX, à COGESCO, aux vrillettes boulangère et à feu la compagnie aérienne WOW sans qui l'Attila qui sommeillait en moi ne serait pas.


De Wissembourg à Menton on trouve le GR5 et sur un de ses 1200 km on me trouvera dessus qui marche, qui mange, qui filtre, qui dors et surement qui se gratte un peu mais j'espère pas trop. Je pense ne pas avoir prévu de vaquer assez longtemps de mon activité officielle pour arriver à la mer sans moyen motorisé, alors je me prépare déjà un peu à l'idée. Et puis l'important est de partir s'aérer pas de faire la complétion avec Mike Horn. Mais je prendrais quand même bien les jobs au pole nord... Non, je ne prendrais pas ceux avec toutes les bestioles. Bon je laisse tomber ça pour l'instant et y méditerai plus tard.

Du 31 mai au 9 juillet, je serai sur le GR5.

Là, je tenterai de mettre ma position à jour régulièrement afin de vous offrir la possibilité de m'envoyer des drones de cookies ou de venir m'apporter de la compagnie le temps d'un bivouac ou pour quelques foulées ; sinon une bière suffira sauf si j'arrêtais entre temps. Je parle de la bière.


Allé hop: j’inspire, j’expire, je respire et plouf.